Pour ceux qui ne le sauraient pas, Luc Besson a rencontré (puis épousé l'année suivante) une ado de 15 ans (Maïwenn Le Besco) en 1992. Deux ans plus tard, il sortait le film pédophile par excellence "Leon" dans lequel Natalie Portman, alors âgée de 12 ans, tombe amoureuse du tueur Jean Reno.
Dans ce film, Besson a voulu hyper-sexualiser la jeune Portman qui va jusqu'à porter un slip tanga et un soutien-gorge en chantant la chanson "like a virgin" (comme une vierge) de Madonna. Tendres embrassades, déclaration d'amour de la fillette à l'adulte tout y est pour faire passer discrètement la pilule pédophile (qui a été bien perçu comme telle par les principaux concernés qui ont harcelé Natalie Portman dès ses 13 ans).
A noter qu'à l'origine, le film était censé être encore plus explicite avec une scène ou Mathilda, en robe et maquillée, s'approche de Leon pour le séduire et lui parler de la première fois d'une femme qui "détermine le reste de sa vie sexuelle". Lui expliquant que la première foi n'était pas concluante pour ses copines.... Mais qu'après, elles ont aimé ça comme la cigarette. Dans une autre scène, elle devait essayer de l'embrasser de force. Une inversion des choses dont les pires crapules ont le secret. Le cinéma a ce don de rendre possible tout les fantasmes des pires pervers. Dès lors, doit-on s'étonner de découvrir que Besson demande à ses victimes de prendre "une voix d'enfant"? Fawkes
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C'est une jeune femme redevenue brune, vêtue d'une longue robe noire à fleurs, qui accepte de nous rencontrer dans le cabinet parisien de son avocate, vendredi 13 juillet. La comédienne belgo-néerlandaise Sand Van Roy, qui a déposé une plainte pour viol à l'encontre de Luc Besson, s'exprime pour la première fois au micro de franceinfo, samedi 14 juillet.
Après avoir témoigné dans Mediapart, comme trois autres femmes s'estimant victimes d'abus sexuels de la part du réalisateur français, la jeune actrice retrace les événements ayant conduit à sa plainte du 18 mai, et se confie sur "l'emprise" ainsi que sur les viols "répétés" qu'elle affirme avoir subis pendant plus de deux ans, entre 2016 et 2018.
Contacté par franceinfo, l'avocat du réalisateur et producteur, Thierry Marembert, déclare que son client "réserve ses explications pour les enquêteurs". Il précise que Luc Besson "est à la disposition de la police judiciaire. Il nie toujours les accusations portées contre lui", assure l'avocat.
"Ça a dérapé, j'ai perdu conscience"
Ce jeudi 17 mai au soir, Sand Van Roy rejoint Luc Besson à l'hôtel Bristol à Paris depuis Cannes (Alpes-Maritimes). "Je suis rentrée car j'avais l'ordre de rentrer, pas parce que j'avais envie de le voir", assure l'actrice. Quand elle arrive dans la suite occupée par le producteur, après avoir bu un verre de vodka au bar, "on a bu un thé comme on le fait toujours". Luc Besson, qui assistait, selon elle, à "la première projection d'Anna", le film dans lequel elle tient un rôle et qui doit sortir en 2019, lui "fait comprendre" qu'elle est "bien" mais que "le film est toujours au montage". Sous-entendu, selon elle, "tu peux être coupée".
La suite est plus floue : "Là, ça a dérapé, j'ai perdu conscience", rapporte-t-elle. Sand Van Roy se souvient d'avoir reçu "un coup dans le dos sans savoir d'où il provenait" et d'être "tombée dans la salle de bains". Elle dit avoir perdu conscience à deux reprises. Sur les photos qu'elle conserve dans son téléphone portable, que franceinfo a pu consulter, la jeune femme a un bleu à l'œil, "peut-être liée à la chute", et trois marques rondes dans le dos.
Entre les pertes de conscience, Sand Van Roy affirme que Luc Besson lui a "imposé des actes sexuels non désirés" alors qu'elle a manifesté son refus verbalement et en pleurant. "Je sentais que ma vie était en danger", ajoute-t-elle, évoquant "une nuit horrible". "C'est allé trop loin, ça n'avait jamais été aussi agressif ni violent."
J'aurais pu être morte.
Sand Van Roy
à franceinfo
Carine Durrieu-Diebolt, avocate de l'actrice, tente de désamorcer les soupçons sur les intentions de sa cliente : "Ce n'est pas une plainte programmée, ni préparée". Selon l'avocate, Sand Van Roy n'avait "pas d'autre issue que de se présenter au commissariat de police" ce 18 mai, car elle était dans un "état de peur et de terreur".L'actricetient par ailleurs à démentir les informations, parues dans la presse après sa première plainte, selon lesquelles elle disait avoir été droguée par le réalisateur : "J'ai porté plainte contre lui pour m'avoir violée, pas pour m'avoir droguée." Étant donné ses "pertes de connaissance", "la police a eu le soupçon qu'il avait peut-être mis quelque chose dans le thé". D'où les analyses toxicologiques pratiquées et qui se sont révélées négatives.
Des compliments aux humiliations
À propos de ses rapports avec le producteur, rencontré en 2015 sur le tournage de Valérian et la cité des mille planètes, Sand Van Roy réfute le terme de "relation". Elle préfère parler "d'emprise professionnelle".
Son avocate abonde : "Ce n'était pas une relation affective ni amoureuse", mais un "lien professionnel" dans lequel "il a réussi à créer un système d'emprise" en commençant par une "mise en confiance". Sand Van Roy, qui a perdu son père en 2015, raconte ainsi que Luc Besson a mis en place "un rapport père-fille". Puis qu'il lui a fait des "compliments" sur "son talent", "son humour", son "jeu d'actrice" et sa capacité à "écrire".
Viennent ensuite, selon elle, les "critiques" sur sa façon de s'habiller, notamment des vêtements qui lui "faisaient trop de formes". C'était des "petites touches d'humiliation diluées de manière anodine". Sand Van Roy parle de son "isolement" progressif. "Il m'a demandé de quitter mon agence de mannequins, puis de comédienne, d'arrêter de faire la fête, de voir des copains." L'apprentie actrice dit s'enfermer dans le travail, elle"commence à complexer". "Comme il est tactile, il me pinçait le gras" du ventre, dit-elle en mimant le geste. "Puis il me faisait un câlin."
Il soufflait le chaud et le froid, c'était la caresse puis la claque.
Sand Van Roy
à franceinfo
"Luc fait comprendre que si on veut garder le rôle, il vaut mieux accepter ce qu'il t'impose. (...) J'étais son objet, sa marionnette", poursuit Sand Van Roy. "Il voulait me faire blonde depuis longtemps." Elle accepte de se teindre les cheveux pour son rôle dansTaxi 5. Mais après la sortie du film, "je n'avais pas le droit de redevenir brune", affirme-t-elle. Elle poursuit : "Je n'avais pas le droit de parler avec une voix normale. Il fallait que je parle comme cela", dit la jeune femme en prenant une voix de femme enfant. Et "je ne devais porter que des robes".
"Elle perdait ses repères, était dans un état de confusion", analyse son avocate. La comédienne décrit une "dépendance", le sentiment d'avoir une "dette" à l'égard du réalisateur : "Tu as l'impression qu'on t'a prêté quelque chose et que tu ne l'as jamais rendu", explique-t-elle.
À la Cité du cinéma de Luc Besson, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), "j'avais peur de prendre l'ascenseur avec lui car il me sautait dessus", même si "ce n'est pas la pire des choses qu'il m'a fait vivre", témoigne-t-elle.Entre 2016 et 2018, ce climat d'emprise a donné lieu à plusieurs violences sexuelles, dénonce Sand Van Roy. Le 6 juillet dernier, la comédienne a réalisé "un complément de plainte sur d'autres faits de viol, sous emprise et contrainte morale dans un contexte professionnel", détaille Carine Durrieu-Diebolt.
Une nouvelle plainte dans laquelle Sand Van Roy parle de plusieurs relations sexuelles non consenties et "violentes", entre les mois de mars 2016 et de mai 2018, comme l'a révélé Mediapart. Selon le site d'information, l'actrice a notamment rapporté aux policiers deux viols dans son sommeil. Elle dit à franceinfo avoir "vomi"une fois, après qu'il lui aurait "imposé un acte très humiliant". Sand Van Roy affirme avoir été obligée de se taire pendant cette période, de crainte de mettre en danger sa carrière.
"Il faut que ça s'arrête"
La comédienne prend acte des dénégations de Luc Besson. Mais elle juge"inacceptable qu'une victime soit présumée menteuse avant qu'elle n'ait pu prouver la vérité". Depuis qu'elle a porté plainte le 18 mai, la jeune femme affirme avoir vu beaucoup de ses relations se détourner d'elle, notamment dans le milieu du cinéma. Elle raconte même avoir été"insultée à la salle de sport".
Comment "peuvent-ils imaginer que je mente" alors que "je me tire une balle dans le pied" en portant plainte, s'interroge-t-elle. "Mener une procédure judiciaire, c'est très difficile", souligne son avocate.
Elle n'y gagne rien et ça la pénalise professionnellement.
Carine Durrieu-Diebolt, avocate de l'actrice
à franceinfo
"Ces dossiers touchent à l'intime, établir des preuves est difficile", reprend Carine Durrieu-Diebolt. Dans ce genre de dossiers, comme dans l'affaire Weinstein, c'est "le fait qu'il y ait plusieurs victimes" qui "constitue un faisceau d'indices. Cela prouve que ce n'est pas l'acte vengeur d'une seule victime mais le mode opératoire d'un agresseur qui est en cause", détaille l'avocate.
La parution de l'article de Mediapart a changé la donne pour Sand Van Roy. Le site d'informations révèle notamment qu'une ancienne directrice de casting de Luc Besson a écrit au procureur de la République de Paris, pour dénoncer des faits "d'agressions sexuelles". D'autres femmes témoignent de faits similaires. Sand Van Roy, elle, se dit prête à "aller au bout de cette procédure car il faut que ça s'arrête". Avant de conclure : "Le plus dur est derrière moi, c'était deux ans d'emprise."
très bon réalisateur mais à croire que ce sont tous des pervers et des pédophiles dans ce milieu malsain qu'est le monde du cinéma. C'est comme si la célébrité et la richesse permettait de " débrider les chevaux " et de se permettre toutes les débauches possibles quasi en toute impunité, on le voit bien avec Roman Polanski.
Il se trouve que dans Leon, les références sont apparentes et non codifiées, il n'y a pas l'ombre d'un doute sur les intentions de Besson de normaliser la pédophilie dans ce film.
"L'actrice qui accuse Luc Besson de viols raconte son calvaire: «J'étais son objet, sa marionnette» «Il voulait que je prenne une voie d'enfant»" ce n'est pas plutôt une voiX d'enfant?? sinon j'ai du mal à saisir le sens.
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est ce qu'il va être aussitôt emprisonnée comme ça a été le cas de Tarek Ramadan?
RépondreSupprimertrès bon réalisateur mais à croire que ce sont tous des pervers et des pédophiles dans ce milieu malsain qu'est le monde du cinéma. C'est comme si la célébrité et la richesse
RépondreSupprimerpermettait de " débrider les chevaux " et de se permettre toutes les débauches possibles quasi en toute impunité, on le voit bien avec Roman Polanski.
Les réalisateurs intègrent plus souvent qu'on ne le croit des codes pédophiles dans leurs films mais les gens ne le remarquent pas toujours:
Supprimerhttp://www.fawkes-news.com/2016/12/pizzagate-le-livre-sleepers-serait-il.html
Il se trouve que dans Leon, les références sont apparentes et non codifiées, il n'y a pas l'ombre d'un doute sur les intentions de Besson de normaliser la pédophilie dans ce film.
Un petit pouvoir corrompt, un grand pouvoir corrompt enormement...
Supprimer"L'actrice qui accuse Luc Besson de viols raconte son calvaire: «J'étais son objet, sa marionnette» «Il voulait que je prenne une voie d'enfant»" ce n'est pas plutôt une voiX d'enfant?? sinon j'ai du mal à saisir le sens.
RépondreSupprimerCe gros taré de merde vas payer quand sera venu "la Fin des Temps" accordée.
RépondreSupprimerIl ne se fera jamis arrêter il est franc maçon!
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