La semaine prochaine, un groupe d'experts et de responsables américains devait se rendre à Bruxelles pour poursuivre l'examen d’un accord de libre-échange, mais la veille, Washington a déclaré que dans l'état actuel des choses, les experts ne peuvent pas aller aux négociations en corps.
Mardi dernier, le 1 octobre, le gouvernement américain n'a pas réussi à adopter le budget du pays.
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La voix de la Russie

Dette américaine: le Trésor craint une crise pire qu'en 2008

Le Trésor américain se fait Cassandre. Ce jeudi 3 octobre, il a mis la pression sur les élus politiques en affirmant qu'un défaut de paiement des Etats-Unis sur leur dette "serait sans précédent".
"Le marché du crédit pourrait se geler, la valeur du dollar pourrait plonger et les taux d'intérêt américains pourraient monter en flèche conduisant à une crise financière et une récession qui pourrait rappeler les événements de 2008, voire pire", écrit-il dans un rapport. Ce document est publié à deux semaines de la date butoir du 17 octobre où le Congrès doit relever le plafond de la dette sous peine d'un défaut de paiement des Etats-Unis.
"Comme nous l'avons vu il y a deux ans, l'incertitude prolongée sur le fait de savoir si notre nation paiera à temps et en totalité ses obligations financières va nuire à notre économie", a par ailleurs indiqué le secrétaire au Trésor Jacob Lew dans un communiqué.
"Retarder le relèvement du plafond de l'endettement jusqu'à la dernière minute est exactement ce dont notre économie n'a pas besoin", ajoute-t-il. Actuellement le plafond de cette dette est fixé à 16.699 milliards de dollars soit plus de 12.000 milliards d'euros.

Un tour de force parlementaire

Dans une note publiée le 27 septembre dernier, Alexandra Estiot, économiste chez BNP Paribas, nuançait toutefois les risques de cette échéance. "Si le Congrès pourrait bien manquer la date du 17 octobre, date à laquelle le Trésor déclare qu’il arrivera à court de liquidités, un vote interviendrait peu après. La période de blocage serait donc trop courte pour générer des dégâts irréversibles, expliquait-t-elle.
"Par ailleurs, si le plafond de la dette ne pouvait être relevé, le Trésor ne ferait pas défaut : pour couvrir les tombées de dette, il suffirait que les investisseurs acceptent de renouveler leurs positions, et la Fed aurait toujours la possibilité de se positionner en soutien", écrivait-elle.
Jusqu'ici, les démocrates et les républicains se livrent une bataille politique au Congrès qui les a conduit à ne pas adopter de Budget pour 2014. Ce qui a provoqué le "shutdown", la fermeture de nombreux services de l'Etat fédéral, dont les conséquences économiques sont pour le moment limités.
A l'été 2011, les atermoiements des parlementaires américains pour relever le plafond de la dette avaient conduit l'agence de notation Standard and Poor's à enlever aux Etats-Unis leur triple A.