dimanche 30 juin 2019

Des terroristes israéliens, américains et colombiens pour tuer Maduro ? Caracas révèle ses preuves



Dans une vidéo, un ministre vénézuélien révèle des échanges présumés entre opposants, captés par des agents infiltrés. Il assure qu'un coup d'Etat a été déjoué et que des «terroristes» devaient tuer Nicolas Maduro. Décryptage.

140 000 cartouches de mitrailleuses et des tentatives d'«incursions d'agents spéciaux terroristes israéliens, nord-américains et colombiens» visant à «tuer le président Nicolas Maduro [à] renverser le gouvernement et prendre le palais présidentiel» : tel est le projet que le gouvernement vénézuélien affirme avoir mis à jour. Dans une séquence d'une heure trente diffusée sur la télévision publique le 26 juin, Jorge Rodriguez, ministre vénézuélien de la Communication, a ainsi révélé des conversations présumées entre opposants interceptées par des agents du gouvernement infiltrés. Des images dignes d'un épisode du Bureau des légendes






© Capture d'écran YouTube

Le ministre vénézuélien de la communication annonce en direct à la télévision une "tentative de coup d'Etat militaire" le 26 juin 2019, à Caracas.


«Objectifs 1 et 2»




Selon les informations du ministre, documents à l'appui, «cette tentative de putsch implique l'opposition, les Etats-Unis, la Colombie, le Chili», mais aussi l'ambassade du Panama et un «groupe d'Israéliens qui devaient venir assassiner le président Maduro».

Pour ce faire, des militaires actifs et retraités, ainsi qu'un ancien chef du renseignement et des policiers à la retraite devaient mettre leur plan à exécution les 23 et 24 juin, selon lui. Mais 13 d'entre eux ont été arrêtés juste avant.
«Nous avons assisté à toutes les réunions de planification du coup d'Etat», a déclaré Jorge Rodriguez, affirmant disposer «de 56 heures d'enregistrements vidéo et audio d'échanges entre les opposants en vue de préparer le coup d'Etat». Pour ce faire, des agents gouvernementaux auraient été infiltrés.

Tout au long de sa présentation, le ministre montre un organigramme, intitulé «opération volte-face». Dans les conversations captées, les personnes qui apparaissent évoquent constamment les «objectifs numéro 1 et 2» qu'elles comptent atteindre. Comprendre, selon le ministre, qu'il s'agit du président Nicolas Maduro et Diosdado Cabello, le président de l'Assemblée constituante, homme fort du chavisme. 

Maduro capturé «le jour J à l'heure H» ?


D'après Jorge Rodriguez, une partie des putschistes comptaient porter au pouvoir un rival de Juan Guaido : le général Raul Isaias Baduel, ancien ministre de la Défense de Hugo Chavez passé dans l'opposition, et actuellement incarcéré pour corruption.

Parmi les preuves présentées par Caracas, les conversations enregistrées d'un homme présenté comme le fils du général Baduel, Josnars Adolfo Baduel, alias Simon. Il dit, à au moins deux reprises, que le «plan» serait de «faire venir un groupe d'Israéliens» pour s'occuper de Nicolas Maduro : «Concernant le numéro 1 et 2, j'ai eu quelques réunions avec les personnes qui vont se charger de ça, pas seulement de 1 et 2, mais de six autres personnes», dit Simon avant de poursuivre : «Ils ne sont pas d'ici au Venezuela, ce sont des personnes qui sont... pour être clair, elles sont d'Israël et ont un appui des Etats-Unis, un appui logistique. Elles ont tout le matériel pour accomplir leur mission selon l'information qu'elles nous ont donnée.»

Dans un autre enregistrement audio, un individu présenté par le ministre comme un certain Atanasio, qui serait un colonel s'exprimant depuis l'ambassade du Panama, affirme : «Ecoute, j'ai un contact extrêmement puissant. Pour l'objectif 1 et 2, une équipe de combat qui sont les gens des Israéliens, les gens de Simon, ils garantissent que le jour J à l'heure H, ils captureront le numéro 1 et le numéro 2.»

Dans une réunion sur internet, infiltrée par des agents du gouvernement vénézuélien, Gonzalo, présenté comme un militaire retraité, analyse : «Si nous avons la garantie que la cible 1 et la cible 2 vont être éliminées, ce sera un premier fait marquant, médiatique, frappant et aura un impact international.»

L'euphémisme de la «coopération» américaine


Dans une autre vidéo filmée clandestinement par un agent du gouvernement, on assiste à une réunion qui aurait eu lieu le 20 juin dans un bureauà Caracas, selon le ministre. Le principal intervenant, Miguel Carmelo Sisco, alias Marina, explique : «Honnêtement, je pense que la base de la victoire de cette opération est d'atteindre les objectifs 1 et 2, et de préférence le 1, car c'est un pays présidentialiste.» Un peu plus loin, Marina évoque le nom de code Lander, que l'on retrouve dans plusieurs documents : «Vous savez qui est Lander ? [...] Je vais vous le dire clairement, Lander c'est Guaido [...] J'ai personnellement eu une réunion avec lui il y a un mois.»

S'en suit une coupure dans le montage diffusé par Jorge Rodriguez, puis, plus loin, Marina évoque les méthodes : «Nous sommes convaincus que l'unique issue est la force [...] s'il faut tout brûler pour sauver le pays, nous le ferons [...]». Un homme demande alors : «Et lui, que pense-t-il ?» Marina répond : «Il a accepté, il est clair avec ça.»

«Je lui ai dit que l'appui des Gringos est nécessaire, je lui ai parlé d'intervention et lui m'a corrigé utilisant un euphémisme, et parlant plutôt de "coopération"», explique-t-il encore dans un autre extrait.



«Un coup d'Etat de Baduel contre Guaido contre Maduro ?»

Dans l'ensemble des documents présentés, il semble y avoir un désaccord au sein des opposants sur la personnalité à nommer pour remplacer Nicolas Maduro. Le ministre de la Communication assure en effet que «l'aile terroriste colombienne», qui serait coordonnée depuis Bogota par le général à la retraite Cliver Antonio Alcala Cordones, alias Cesar, soutien du général Baduel, «rivalise» avec Marina, soutien de Guaido, pour «diriger l'opération de coup d'Etat».

Marina penche clairement pour Juan Guaido car, dit-il dans les enregistrements, «c'est lui qui a la reconnaissance des Etats-Unis. Aller à l'encontre de ça n'est pas facile, pas nécessaire, pas souhaitable». Autoproclamé président du Venezuela le 23 janvier, Juan Guaido a été reconnu dans la foulée comme tel par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis et la France.

Mais c'est Baduel que le clan de Cesar voudrait libérer et porter à la présidence. «C'est le second président autoproclamé en moins de six mois», ironise pour sa part le ministre Jorge Rodriguez. «Je me demande s'ils en ont parlé à Guaido ou est-ce un coup d'Etat de Baduel contre Guaido contre le président Maduro?», s'esclaffe-t-il.

Guaido rejette les accusations


«Jusqu'à quand Guaido ? Jusqu'à quand planifier des assassinats ? Jusqu'à quand chercher le bain de sang ?», a lancé le ministre lors de son intervention. Le chef de file de l'opposition, qui avait tenté en avril de susciter un soulèvement militaire pour renverser le gouvernement, a de son côté aussitôt rejeté ces allégations. «C'est la énième fois et la presse a déjà perdu le compte du nombre de fois où ont été répétées de telles accusations. L'appel que nous avons lancé et que nous continuons de lancer s'adresse au corps militaire, c'est à l'armée de se ranger du côté de la Constitution», a déclaré Juan Guaido.

Le gouvernement colombien a pour sa part réagi en défendant son action comme étant uniquement politique, diplomatique et légale.

Incarcérations arbitraires ?


Jorge Rodriguez a rapporté qu'une douzaine de civils et militaires étaient recherchés par la justice pour leur implication dans la tentative de putsch, liste dont Juan Guaido ne fait pas partie.

Caracas a en outre fait état de 13 arrestations, dont celle du général Miguel Sisco Mora, présenté comme le «commandant de l'opération».

«Si les putschistes avaient pu lancer leur opération, cela aurait marqué le début d'un affrontement civilo-militaire et aurait certainement plongé le pays dans la guerre», estime Romain Migus, spécialiste du Venezuela. Pour lui, le gouvernement a dû faire «face à trois tentatives de coup d'Etat en six mois, l'un institutionnel le 23 janvier 2019, et deux militaires le 30 avril 2019, et ce dernier le 23 juin 2019». Il explique que c'est dans ce contexte tendu que la justice vénézuélienne procède à des incarcérations. Mais selon lui, «les ONG, les médias, et les réseaux d'influence des Etats-Unis auront vite fait de transformer ces arrestations justifiées en détentions arbitraires. Pourtant, conteste-t-il, dans tous les pays du monde, les militaires ou policiers qui tentent un coup d'Etat vont en prison».

Malgré cette situation explosive, le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé le 27 juin que le dialogue entre le gouvernement et l'opposition en Norvège (pays qui a accepté le rôle médiateur), entamé en mai et suspendu pour l'heure, allait «continuer».
«Tout ce que je peux vous dire pour le moment, c'est que le dialogue avec les Norvégiens avance, il va continuer et nous allons nous diriger vers des accords vérifiables, réalisables pour la paix au Venezuela», a déclaré le chef d'Etat vénézuélien lors d'une intervention télévisée. Le ministre de la Communication Jorge Rodriguez a pour sa part assuré qu'il allait diffuser d'autres documents comme preuves.

Source: RT

6 commentaires:

  1. On voit une fois encore que les américains et israéliens travaillent le plus souvent en tandem pour les coups fourrés. Ils ont du mettre sur le coup la cellule Kidon du Mossad.

    https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/article/au-cur-du-kidon-lunite-israelienne-qui-assassine-sur-commande

    C'est une très bonne chose que le Venezuela présente au monte entier les preuves des complots de l'Usrael contre leur pays. La plupart du temps, les pays accusent, parlent de supposées preuves mais n'en montrent pas une miette en jouant la carte "secte défense". Là ils déballent tout et ça donne du crédit à leur information.

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  2. Mais au final ça ne changera rien, nos médias diront ce qu'ils doivent dire....

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  3. WOW mais quelles preuves MDR ^^ Les mêmes en rengaines parano depuis DES ANNÉES ,juste pour faire mousser la mayonnaise, et maintenir le régime DICTATORIAL en place .. Qui y croit encore ?


    lUI par exemple , pourriture chaviste et qui fut payé par les maffieux chavistes pendant des années , le sociologue en parasite "..estime Romain Migus, spécialiste du Venezuela."

    La haine des USA , c'est vendeur pour certains. Pas faux mais pas pire que le chavisme. Pourquoi ne pas parler des 59 colombiens detenus dans les prisons chavistes pendant 3 ans ..? parce qu'ils n'avaient pas les documents d'immigrants ..( ils furent jusqu'à 92 emprisonnés sans preuves et sans avocats .. ) Ils viennent d'être libérés sur décision du maximo leader coco cubano maduro ! Si on accuse le 1,5 millions de vénézueliens refugiés en colombie , d'être des chavistes , pas assez de place dans les prisons !

    Maduro et sa bande sont des psychopates maffieux , des capitalistes qui crachent sur les USA mais mettent en partie leur immense fortune volée sur le dos du peuple ..aux USA ! Voir les rapports nombreux des juges fédéraux US les concernant. Ce sont les sanctions US depuis 2017 seulement contre le blanchiment d'argent.

    Curieux que des larves valets des maffieux chavistes de type Mingus ou Deronne , défendent des voleurs du peuple qui a dû se barrer de ce pays ex plus riche devenu le plus pauvre et le plus répressif ..avec des paramilitaires coco les colectivos , modèle cubain. Et ces gens là sont de gauche ? ah oui , ils défendent la Chine coco aussi ,et Cuba si libre ^^ mais ne parlent pas des millions de rééduquer des laogai .. oubli ? non propagande marxiste habituelle !

    Les médias alternatifs peuvent mentir AUSSI , incroyable non ? ^^

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  4. Romano

    Le président Hugo Chávez s’était particulièrement rapproché du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et du président syrien Bachar el-Assad. Ensemble, ils avaient imaginé la possibilité de fonder une organisation intergouvernementale, le « Mouvement des alliés libres ». Si Nicolas Maduro tient le même discours qu’Hugo Chávez, il a choisi une toute autre politique étrangère. Il a toutefois poursuivi le rapprochement avec la Russie en accueillant par exemple des bombardiers russes, en signant un contrat d’importation de 600 000 tonnes de blé pour faire face à la disette dans son pays et en recevant 6 milliards de dollars d’investissements dont 5 dans le secteur pétrolier. Par contre il a voulu nouer des liens étroits avec la Turquie, membre de l’Otan. C’est elle qui transforme son minerai brut d’or en lingots. Par le passé, cet or restait dans des banques suisses pour garantir les contrats pétroliers. Désormais, les liquidités ont été transférées en Turquie tandis que le nouvel or traité retourne au Venezuela. Depuis, le Venezuela a fait l’objet d’une campagne de déstabilisation qui a commencé avec les manifestations des guarimbas, s’est poursuivie par la tentative de coup d’État du 12 février 2015 (« Opération Jéricho »), puis par des attaques sur la monnaie nationale et l’organisation de l’émigration. Dans ce contexte, la Turquie a fourni au Venezuela la possibilité de contourner les sanctions US. Les échanges entre les deux pays ont été multipliés par quinze en 2018. Mais voilà, du 31 juillet au 12 août 2017, le SouthCom a organisé un vaste exercice avec plus de 3 000 hommes venant de 25 États alliés, dont la France et le Royaume-Uni. Il s’agissait de préparer un rapide débarquement de troupes au Venezuela.

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  5. Ne pas oublier qu'il y a 20 ans, un certain Juan Gaido, plein d'argent, participait à la révolution colorée d'Otpor contre Milosevic. Guaido fait partie de la CIA.
    https://pp.userapi.com/c845122/v845122392/19f7b0/tyFAJG-grtY.jpg

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  6. Pour sauver le dollar, le clan Trump, les pro-nationalistes américains, ont besoin du pétrole et de l’or vénézélien. C’est une manière de lutter contre l’autre clan dit mondialiste, celui Rothschild/Rockefeller/Soros. Ces derniers veulent la fin du dollar contre une monnaie internationale qu’ils dirigeraient. Parmi leurs alliés : Macron et Christine Lagarde (qui doit avoir aussi un passeport américain).

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