Rafael Cascón Porres, chercheur à l'Université polytechnique de Madrid (UPM), est intrigué, comme de nombreux experts, par la surmortalité en Espagne . En novembre, il y a eu 2 994 décès de plus que prévu. Selon les données du ministère de la Santé, au cours de la même période, environ 640 personnes sont mortes du COVID, donc les chiffres ne correspondent pas.

« Alors que l'on dénombre vingt décès quotidiens dus au covid, il y a près de 100 décès de plus par jour sans que la cause ne soit connue », a dénoncé l'expert dans des déclarations à La Razón. Par exemple, le 9 novembre, il y a eu 243 décès de plus que prévu. De plus, il y a eu « 20 jours consécutifs avec un excès de décès, quelque chose qui ne s'est produit que pendant les vagues » , a- t-il expliqué.

Cet excès de décès sans cause connue est quelque chose qui s'est déjà produit cet été, lorsque "la surmortalité était le double des décès enregistrés avec le COVID sans qu'une explication soit recherchée". Cependant, la situation était pire un mois plus tard, puisque cette différence était "beaucoup plus grande". Cascón Porres a également assuré que « la plupart des jours où les décès attendus ont été dépassés ont été au-dessus du seuil de confiance de 99 %. Par conséquent, avec une certitude presque totale, il existe une cause qui est à l'origine de cette surmortalité anormale » indique-t-il.

Pas de changements dans les services d'Urgence

Cependant, la raison qui en est la cause est encore inconnue. Le Dr Juan González del Castillo, dans une interview avec le même média, a déclaré qu'aux urgences, ils n'enregistraient pas d'excès de décès. « En ce moment, il y a très peu de cas de covid grave enregistrés. On commence à voir des cas de grippe, mais ils sont très sporadiques. Je ne sais pas comment expliquer cette surmortalité, du moins on ne la constate pas dans les services d'urgence », a assuré le coordinateur du groupe des infections de la Société espagnole de médecine d'urgence (Semes).

Selon Cascón Porres, "c'est le problème". Ces décès « surviennent sans être diagnostiqués » et, par conséquent, semblent « avoir moins d'importance », car ils n'augmentent pas la pression hospitalière. L'expert estime qu'ils peuvent être des "malades chroniques", qu'il peut y avoir "un sous-diagnostic" si une partie est COVID ou qu'il s'agit "d'une erreur dans le rapport lui-même". En tout cas, "cela n'a guère de sens " que ces données " ne soient valables que pour produire des rapports sur la surmortalité et que la cause ne soit pas recherchée ", a conclu le chercheur de l'UPM.

Source: MSN

Traduction: Fawkes News